Anne LAFONT

L’art et la race, L’Africain (tout) contre l’œil des lumières

Les presses du réel 2019 (Dijon)

En se fondant sur un corpus d’œuvres d’art connues et moins connues, l’auteure revisite les Beaux-Arts au XVIIIe siècle sous l’angle de la représentation des Noirs, figures qui, non seulement, articulent savoirs anthropologiques et expériences esthétiques, mais aussi histoire du luxe métropolitain et histoire de l’esclavage colonial. Ce livre est fondé sur une recherche de plus de dix ans sur les formes qu’ont prises les figures de l’Africain et de l’Africaine dans l’art continental et colonial français d’avant l’imaginaire abolitionniste. Il couvre les cultures visuelles et artistiques qui vont de la fin du XVIIe siècle – à l’époque de Coypel, Mignard, Largillière… – quand les colonies antillaises commencèrent à percer dans le champ artistique métropolitain, au premier tiers du XIXe siècle – à l’époque de Girodet, Benoist et Léthière jusqu’à Géricault… – quand l’échec de la première abolition de l’esclavage (1802) durcit l’iconographie partisane, mettant la violence des vies dans les plantations à l’ordre du jour de la création artistique. menée par Anne Lafont,

« Fruit d’une exigeante recherche de plus de dix ans est une réflexion dense et ambitieuse sur les représentations visuelles des Noir.e.s au XVIIIe siècle. Un objet d’étude dont l’approche inédite vient bousculer et stimuler la discipline de l’histoire de l’art en France. »

Anne LAFONT

Anne Lafont est historienne de l’art, directrice d’études à l’École des hautes études en sciences sociales.
Elle a étudié au Canada et en France avant d’être pensionnaire de la Villa Médicis. Elle a été ensuite maîtresse de conférences en histoire de l’art moderne à l’université Paris-Est avant de rejoindre l’Institut national d’histoire de l’art où elle a passé dix années. Elle est élue à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) en 2017 sur un projet intitulé Histoire de l’art et créolités. 
(Notes de l’éditeur)