Dans un article intitulé « Maryse Condé, at Home in the World », Le New York Times revient sur la carrière de l’autrice et l’importance de son oeuvre.
Durant plus de 40 ans d’écrits, elle a assisté aux bouleversements qu’a connu le monde. Elle en a été un témoin privilégié.
De ses racines guadeloupéennes à ses années passées en Afrique, en Europe et en Amérique du Nord, Maryse Condé a su raconter de nombreuses histoires, celles de la diaspora noire, afro-descendante.
Une carrière, dont la longévité et la richesse, est saluée Anderson Tepper, auteur de l’article du New York Times… A l’instar de la romancière américaine d’origine haïtienne, Edwige Danticat qui la présente, dans le quotidien, comme un « géant de la littérature« .
Membre du comité international du Festival du livre de Brooklyn et conservateur de l’organisation « City of Asylum » qui héberge des écrivains exilés de leur pays pour leurs écrits controversés, pour Anderson Tepper, il était enfin temps que l’oeuvre de Maryse Condé soit reconnue par tous. Les honneurs et acclamations reçus ces dernières années par l’auteur sont mérités. Il regrette toutefois qu’ils interviennent si tard… Maryse Condé, a aujourd’hui 86 ans.
Une carrière saluée par le monde
Andreson Tepper revient d’ailleurs sur le Prix Nobel alternatif de littérature décerné en 2018 qui a été une immense distinction. « Mais pourquoi pas le véritable Prix Nobel de littérature ? » s’interroge Louise Yelin, professeur de littérature à la retraite, admiratrice de l’oeuvre de Maryse Condé depuis les années 80.
Une question qui reste en suspens… Toutefois, ces quatre dernières années, l’autrice a été célébrée à travers le monde. Du Nigeria en passant par Marseille, l’Angleterre, ou plus récemment Paris. Son nom a d’ailleurs été donné à un lycée de Sarcelles, en région parisienne, en janvier dernier. Une première dans l’Hexagone.
Ce mardi 7 mars 2023, son ouvrage L’évangile du Nouveau monde, a été publié en anglais, traduit par son époux, Richard Philcox. Un livre important pour Maryse Condé, souligne le journaliste. Elle qui a toujours « rêvé d’écrire sur la Bible et le Nouveau testament » confie Kaiama Glover, éditrice de l’essai Maryse Condé, a writer for our times.
J’ai souvent imaginé Dieu comme un Guadeloupéen vaquant à ses activités quotidiennes, jouant aux cartes, buvant du rhum ou se rendant au pitt à coq.
Maryse Condé
Le journaliste en est persuadé, les livres de Condé ont souvent offert un nouvel imaginaire éloigné des standards occidentaux. Un imaginaire qui a toujours placé l’univers caribéen au centre.
Maryse Condé qui a soufflé ses 86 bougies le 11 février dernier ne semble pas avoir fini d’écrire, de raconter des histoires. Avec toujours l’humour et la détermination qui la caractérisent.
Je suis toujours Maryse Condé. Noire, femme et caribéenne et je le resterai.
Maryse Condé The New York Times
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